Foncier et urbanisme

Le Gard et plus particulièrement le sud du département a subi ces quinze dernières années une véritable explosion démographique à l’image de ce qui se passe sur l’ensemble des départements littoraux du Languedoc Roussillon. Les zones périurbaines ont particulièrement subi de profondes mutations. Le développement des zones pavillonnaires et des infrastructures attenantes a conduit ce secteur à une importante artificialisation des sols. Souvent ces terres aux portes des villes et des villages étaient naturellement les plus riches sur un plan agronomique et par rapport à l’accès à l’eau.

Au-delà de l’aspect visuel et paysager, on a aussi assisté à un développement important de friches aux abords de zones urbaines. Une forme de « spéculation attentiste » de la part des propriétaires est apparue depuis de nombreuses années. Dans l’espoir de voir ces parcelles mitoyennes être classées pour l’urbanisation, ces friches se sont installées durablement générant une dégradation évidente des paysages. De plus, la proximité des lieux d’habitation ne facilite pas toujours une exploitation normale de ces parcelles : accès en tracteur et sécurité, bruit et voisinage, vols et dégradation de produits, etc.

La Chambre d’agriculture propose des outils (en partenariat avec la SAFER) à l’attention des collectivités pour reconquérir ces espaces. L’urgence de créer ou de recréer une agriculture urbaine en phase avec les attentes de la société (type ceinture verte, circuits courts, etc.) semble évidente compte tenu des enjeux énergétiques de demain et entendue par tous aujourd’hui.